Écoles des solidarités

Asbl La Cible

Une école des Solidarités pour faire bouger les lignes. 

L’École des Solidarités vous invite à leur Master class consacrée aux réalités de l’exil des personnes en attente d’un titre de séjour et à une analyse critique des politiques migratoires actuelles. 

En Belgique, environ 112 000 personnes sont obligées de vivre dans la clandestinité, l’exploitation et la peur quotidienne. Des femmes, des hommes, des enfants et des personnes âgées dont les conditions de vie les plongent dans une précarité sans nom. Cela se passe en Belgique en 2024. 

Victimes d’exploitations abusives en termes de travail, de logement, d’accès aux soins de santé, à l’enseignement, aux formations, à une alimentation de qualité, privées de droits fondamentaux : c’est ça vivre sans-papiers. Fuir son pays, tout quitter exige un courage extraordinaire et les routes de l’exil sont, pour un trop grand nombre, fatales. 

Après les traumatismes liés aux motifs du départ et de la route migratoire, le parcours est encore loin d’être terminé. Lorsque ces personnes parviennent à rejoindre la Belgique pensant y trouver protection et un avenir digne, c’est la violence administrative qui les attend.

Les personnes sans-papiers travaillent essentiellement dans des métiers en pénurie souvent pénibles et très peu rémunérés voire pas du tout lorsqu’iels sont confronté·e·s à des patrons abusifs voire violents.

Depuis plus de 30 ans, face à ces personnes qui ont simplement besoin de protection, les décisions politiques en matière migratoire flirtent dangereusement, sur certains points, avec des propositions émanant de partis d’extrême droite. 

La nouvelle proposition de loi visant à mettre en place une politique de retour « proactive » multiplie les pressions, les traitements dégradants de rejet et de mépris envers nos ami·e·s sans-papiers. Les conséquences ? Plus de détentions, d’expulsions contraignant la personne réfugiée non reconnue à une collaboration forcée avec les institutions mandatées par l’État Fédéral. Cette politique coercitive a un coût considérable pour nous toustes. L’École des Solidarités plaide pour une politique de l’accueil se basant sur des critères clairs de régularisation afin de permettre aux personnes sans-papiers de contribuer à l’enrichissement de notre pays au travers de leurs précieuses compétences.

Il convient également de rappeler que l’État belge est condamné des milliers de fois pour défaut d’accueil et non-respect de l’État de Droit. 

Quelles sont les conséquences de ces politiques migratoires pour notre démocratie ? 

Comment construire une société riche, égalitaire, diversifiée et porteuse d’espoir pour toutes et tous ?  

Programme
Matin :
On ne demande pas la lune
Visite de l’exposition du CRACP
Discussion
Après-midi :
Portrait sans paysage
Ateliers

Intervenant·e·s : 
Avec les témoignages de participant·e·s de l’École des Solidarités.
Sibylle Gioe est avocate au barreau de Liège et engagée dans la défense des personnes étrangères et les droits humains. Elle est également vice-présidente de La Ligue des Droits Humains.
Un·e intervenant.e du CEDEM à confirmer. 

Infos et réservations Eds.liege@gmail.com